De la non-acceptabilité du risque terroriste
Billet rapide pour souligner le caractère particulier du risque de terrorisme en France, bien que très peu probable, les réactions après chaque drame montre sa non-acceptabilité.
Ceci peut vraisemblablement être expliqué par :
- La gravité : les conséquence pour les victimes allant du handicap lourd au décès en passant par le traumatisme;
- La forme : très sanguinolente. En écho avec nos pulsions les médias insistent souvent lourdement sur le morbide (voir les cas de décapitations);
- L’injustice : les victimes n’ont que très rarement crée des situations dangereuses, le terrorisme est souvent aveugle;
- Le racisme et le rejet de l’islam en France.
- L’écho que l’on donne à ces actes.
En comparaison, quelques estimations de niveaux de risques courants annualisés :
- NR terrorisme = log(1/67M.105) = -2.8
- NR homicide= log(970/67M.105) = 0.16
- NR covid= log(30000/67M.105) = 1.65
- NR viol d’une étudiante = log(0.25.1/5.104) = 2.7
Soit, si l’on regarde les rapports entre les risques :
- R homicide = 900 × R terrorisme
- R covid = 28’000 × R terrorisme
- R viol étudiante = 300’000 × R terrorisme
Ce qui montre l’écart béant entre le niveau des risques et leur acceptabilité, cette acceptabilité dépend énormément de critères culturels (ex : les étudiantes l’ont bien mérité) et de la médiatisation du risque (ex : soirée bfm spéciale décapitation).